Comment améliorer l'organisation de l'espace au travail ?
Comment organiser l'espace de travail de façon optimale pour le travailleur qui doit travailler debout ? En effet, cette position se révèle souvent inconfortable, voire nocive pour la santé, à plus ou moins long terme. Pour remédier à cela, plusieurs facteurs doivent être pris en considération : le corps humain et son anatomie, pour commencer, mais aussi le type de tâches à accomplir, qui vont nécessiter des positions différentes. Dans cette recherche d'une position idéale, le travailleur doit être pleinement actif, afin que chacun puisse parvenir à la solution la plus individualisée possible.
En outre, les efforts musculaires indispensables au maintien de la position debout et d'un dos droit sont importants : les muscles des épaules, du dos et des jambes s'épuisent rapidement, avec pour conséquence une fatigue généralisée. Cette position, maintenue trop longtemps, peut également entrainer un blocage temporaire des articulations de la colonne vertébrale, des hanches, des genoux et des pieds, qui génèrera des pathologies articulaires (les tendons et les ligaments se fragilisent jusqu'à ne plus pouvoir accomplir leur office) pouvant progressivement devenir très invalidantes. Que faire alors lorsque les tâches qui incombent au travailleur le cantonnent dans ce carcan d'une position debout statique, lui offrant peu de possibilités de changer de position, comme le travail à la chaîne par exemple ? Faut-il condamner ce travailleur à l'inconfort permanent, jusqu'à la pathologie invalidante ? Fort heureusement, de nombreuses solutions existent pour améliorer les espaces et les conditions de travail.
Tout d'abord, il faut que le travailleur dispose d'assez d'espace autour de lui pour pouvoir se mouvoir, s'étirer, voire marcher. Ensuite, on peut lui fournir un repose-pieds, qui lui permettra d'alterner sa jambe de soutien et ainsi de reposer l'autre. L'aménagement primordial est celui de la table de travail. En effet, la hauteur de celle-ci doit être adaptée à la nature du travail effectué : un travail de précision, comme la rédaction ou l'assemblage de pièces électroniques doit s'effectuer environ 5 cm au-dessus du coude. Un travail léger, comme le travail à la chaîne, préconise environ 5 à 10 cm sous la hauteur du coude et un travail plus physique, demandant l'application de forces vers le bas, de 20 à 40 cm au-dessous du coude.
En outre, il faut penser à fournir des appuie-coudes et des repose-poignets, pour éviter les TMS des membres supérieurs, surtout dans le cas d'un travail répétitif comme le travail à la chaîne ou celui sur ordinateur. Pour ce dernier cas, il existe des supports ergonomiques pour ordinateurs portables qui garantissent la meilleure position du travailleur face à son écran. Enfin, lorsque c'est possible, l'idéal est de pouvoir fournir au travailleur un siège. Si les tâches imposées l'empêchent totalement de s'asseoir, on peut prévoir un siège assis-debout, qui présente l'avantage de reposer la colonne vertébrale d'une part, et les muscles des jambes d'autre part, surtout si ce siège dispose en plus d'un repose-pied. Sinon, un simple fauteuil suffira, afin de permettre au travailleur de pouvoir changer de position lors de ses pauses et de reposer ses muscles. Lorsque l'utilisation d'un siège est permise pendant certaines phases du travail, veillez à procurer au travailleur un fauteuil ergonomique, doté d'appui-coudes.
L'ensemble du poste de travail, c'est-à-dire la surface de travail plus le fauteuil, doit naturellement être adapté à la taille du travailleur (ou à son handicap le cas échéant), tout réglage se faisant à partir de la hauteur du coude. Parmi les autres aménagements, vous pourrez couvrir vos sols en ciment, particulièrement mauvais pour les articulations, de tapis, de caoutchouc ou de parquet, pour ménager celles du travailleur. Il est évidemment impératif d'offrir au travailleur un environnement propre, sans danger et propice au travail. Mais dans cette recherche de la position de travail idéale, l'employeur ne doit pas être la seule source de propositions, le travailleur doit contribuer pleinement.
Ainsi, il est parfaitement possible, grâce à la formation des travailleurs comme des employeurs aux solutions d'aménagement du poste de travail et à leur implication active, de parvenir à créer un espace de travail bien pensé pour pallier au maximum les inconforts et les risques liés à la position debout.
Les inconforts et les risques de la position debout
Ils sont nombreux, allant de la simple sensation de fatigue précoce à la pathologie invalidante. Même si la position debout est naturelle à l'être humain et ne pose pas de problème spécifique de santé, travailler régulièrement debout et de façon statique peut générer de nombreux troubles : fatigue musculaire généralisée, varices, douleurs et raideurs dorsales, cervicales, troubles musculo-squelettiques (TMS)... Dans cette position, le sang stagne et s'accumule dans le bas du corps, au détriment des membres supérieurs et du cerveau. Les jambes enflent et les vaisseaux sanguins peuvent souffrir d'une inflammation chronique, entrainant des varices, pathologie chronique et douloureuse.En outre, les efforts musculaires indispensables au maintien de la position debout et d'un dos droit sont importants : les muscles des épaules, du dos et des jambes s'épuisent rapidement, avec pour conséquence une fatigue généralisée. Cette position, maintenue trop longtemps, peut également entrainer un blocage temporaire des articulations de la colonne vertébrale, des hanches, des genoux et des pieds, qui génèrera des pathologies articulaires (les tendons et les ligaments se fragilisent jusqu'à ne plus pouvoir accomplir leur office) pouvant progressivement devenir très invalidantes. Que faire alors lorsque les tâches qui incombent au travailleur le cantonnent dans ce carcan d'une position debout statique, lui offrant peu de possibilités de changer de position, comme le travail à la chaîne par exemple ? Faut-il condamner ce travailleur à l'inconfort permanent, jusqu'à la pathologie invalidante ? Fort heureusement, de nombreuses solutions existent pour améliorer les espaces et les conditions de travail.
Les solutions à apporter
La première solution, et la plus facile à mettre en œuvre, ne concerne pas l'espace, mais le temps. Il faut ménager des pauses au travailleur, de façon à ce qu'il puisse se dégourdir les jambes, faire à nouveau circuler son sang normalement, voire faire des exercices musculaires et dérouiller l'ensemble de ses articulations. Ces pauses doivent avoir lieu à intervalle régulier, pour éviter que le corps ne se contracte trop sous les efforts. De même, il est préconisé de ménager des pauses plus longues aux travailleurs qui reviennent d'un congé, d'un arrêt, d'une maternité, afin de permettre à leur corps de se réadapter progressivement à l'effort. D'autres solutions existent, matérielles cette fois-ci.Tout d'abord, il faut que le travailleur dispose d'assez d'espace autour de lui pour pouvoir se mouvoir, s'étirer, voire marcher. Ensuite, on peut lui fournir un repose-pieds, qui lui permettra d'alterner sa jambe de soutien et ainsi de reposer l'autre. L'aménagement primordial est celui de la table de travail. En effet, la hauteur de celle-ci doit être adaptée à la nature du travail effectué : un travail de précision, comme la rédaction ou l'assemblage de pièces électroniques doit s'effectuer environ 5 cm au-dessus du coude. Un travail léger, comme le travail à la chaîne, préconise environ 5 à 10 cm sous la hauteur du coude et un travail plus physique, demandant l'application de forces vers le bas, de 20 à 40 cm au-dessous du coude.
En outre, il faut penser à fournir des appuie-coudes et des repose-poignets, pour éviter les TMS des membres supérieurs, surtout dans le cas d'un travail répétitif comme le travail à la chaîne ou celui sur ordinateur. Pour ce dernier cas, il existe des supports ergonomiques pour ordinateurs portables qui garantissent la meilleure position du travailleur face à son écran. Enfin, lorsque c'est possible, l'idéal est de pouvoir fournir au travailleur un siège. Si les tâches imposées l'empêchent totalement de s'asseoir, on peut prévoir un siège assis-debout, qui présente l'avantage de reposer la colonne vertébrale d'une part, et les muscles des jambes d'autre part, surtout si ce siège dispose en plus d'un repose-pied. Sinon, un simple fauteuil suffira, afin de permettre au travailleur de pouvoir changer de position lors de ses pauses et de reposer ses muscles. Lorsque l'utilisation d'un siège est permise pendant certaines phases du travail, veillez à procurer au travailleur un fauteuil ergonomique, doté d'appui-coudes.
L'ensemble du poste de travail, c'est-à-dire la surface de travail plus le fauteuil, doit naturellement être adapté à la taille du travailleur (ou à son handicap le cas échéant), tout réglage se faisant à partir de la hauteur du coude. Parmi les autres aménagements, vous pourrez couvrir vos sols en ciment, particulièrement mauvais pour les articulations, de tapis, de caoutchouc ou de parquet, pour ménager celles du travailleur. Il est évidemment impératif d'offrir au travailleur un environnement propre, sans danger et propice au travail. Mais dans cette recherche de la position de travail idéale, l'employeur ne doit pas être la seule source de propositions, le travailleur doit contribuer pleinement.
Le rôle du travailleur dans la création de son poste de travail
Pour commencer, le travailleur doit être informé des risques du travail debout et formé aux solutions ergonomiques qui existent pour limiter ces risques au maximum et adapter un poste de travail aux besoins spécifiques d'un individu. Il doit être conscient du caractère impératif des pauses : elles permettent de reposer les muscles fatigués, de marcher pour déverrouiller ses articulations, etc. En outre, c'est à lui de déterminer quels mouvements et quelles positions contribuent à son inconfort et de prendre conscience que les conditions qui en sont responsables peuvent, à long terme, mener à des pathologies chroniques. Pour les éviter, il doit aménager son poste de travail de la façon la plus ergonomique possible, en ayant à portée de main tous les outils dont il a besoin, par ordre de nécessité, sans qu'il n'ait jamais à se retourner et à risquer des douleurs dorsales. De même, c'est à lui qu'incombe le choix des chaussures les plus adaptées à son anatomie, à son lieu de travail et à la position qui sera la sienne.Ainsi, il est parfaitement possible, grâce à la formation des travailleurs comme des employeurs aux solutions d'aménagement du poste de travail et à leur implication active, de parvenir à créer un espace de travail bien pensé pour pallier au maximum les inconforts et les risques liés à la position debout.