Parfois négligée, la question de la qualité de l'air en entreprise est pourtant importante : on évitera bien des problèmes en portant toute l'attention nécessaire à la qualité de l'air présent dans ses locaux. Pour faire le point sur les exigences relatives à la qualité de l'air au travail, voici quelques pistes à suivre.
Que provoque un air de mauvaise qualité ?
Un air vicié chargé en polluants ou en particules provoque de la fatigue, des maux de tête, des symptômes respiratoires.
Cela abaisse donc la productivité des travailleurs et fait peser des risques de dommages sur leur santé sur le long terme. En outre, sur la question de l'humidité en particulier, cela peut aussi affecter les locaux eux-mêmes, et participer à
dégrader les revêtements des murs et des
sols ou les équipements par l'action des moisissures.
Ventiler, le premier geste à faire
C'est une évidence, mais un
système de ventilation bien dimensionné et régulièrement entretenu assurera un renouvellement suffisant de l'air ambiant, apportant de l'air frais et expulsant l'air riche en polluants et dioxyde de carbone, et en humidité. Le
nettoyage régulier évitera l'accumulation des particules de type poussières et moisissures éventuelles. Un système double-flux, nettement plus coûteux qu'une ventilation simple flux, évitera la déperdition de chaleur tout en assurant le renouvellement de l'air. La
ventilation manuelle par ouverture des fenêtres est de toute façon recommandée, en deux fois dix minutes par jour.
Et les polluants de l'air, d'où viennent-ils ?
En premier lieu, ils proviennent des machines, mobiliers et produits utilisés dans les locaux. Il est donc préférable de favoriser des produits de nettoyage écologiques et sains lorsque c'est possible, d'utiliser des imprimantes à jet d'encre plutôt que laser par exemple, et globalement de penser à l'influence sur l'air de ce qui est employé dans les locaux. Le CO2 expiré lors de la respiration ainsi que les systèmes de chauffage participent aussi à dégrader la qualité de l'air.
Il est aussi bon de
favoriser du mobilier de qualité, avec un faible taux de COV (composés organiques volatils).
Disposer des plantes d'intérieur
Certaines plantes ont la réputation de pouvoir
absorber une partie de certains polluants de l'air, comme le
palmier aréca,
le ficus ou
le lierre,
le spathiphyllum ou
le chlorophytum. Ces plantes agiront positivement sur la réduction du dioxyde de carbone grâce à la photosynthèse le jour. Elles auront de toute façon un effet bénéfique sur l'ambiance de la pièce et le ressenti des utilisateurs. Ajouter quelques plantes aux bons endroits participera donc à un environnement de travail plus favorable.
Comment gérer les allergies ?
Les allergies sont de plus en plus fréquentes, et l'air peut en être la cause. Plus spécifiquement les allergènes contenus dans l'air tels que les acariens, les poils d'animaux, ou les moisissures généralement. Ces éléments peuvent déclencher des symptômes respiratoires chez les personnes qui y sont sensibles. Un
bon contrôle de l'humidité de l'air contribue à améliorer cette problématique, comme un nettoyage régulier des surfaces textiles en particulier, voire l'utilisation de certains purifiants de type huile essentielle (à utiliser néanmoins avec les précautions d'usage).
Et les filtres à air ?
Il est possible de recourir à une filtration dédiée pour assainir l'air et retenir les particules nocives. Des filtres spécifiques peuvent être installés dans le système de ventilation pour assurer la rétention des polluants. Bien sûr, il est indispensable d'en assurer le renouvellement et/ou le nettoyage selon la périodicité indiquée par le fabricant. Alternativement, des dispositifs autonomes de filtration d'air sont proposés.
Former les salariés sur la qualité de l'air
L'information du personnel
aux enjeux de la qualité de l'air est aussi un bon levier pour pouvoir assurer le maintien d'une bonne qualité de l'air au sein de l'entreprise. Car chaque salarié peut agir à la fois sur le collectif et l'individuel. Ainsi, prévenir des risques potentiels et
proposer les bons gestes à adopter sont deux clés d'action pour un air sain au travail.
Créer un protocole de gestion de la qualité de l'air
Il est enfin possible d'établir un
protocole pour s'assurer du maintien d'une bonne qualité de l'air dans l'entreprise. Établir des normes d'alerte, effectuer des tests à fréquence régulière et déterminer des mesures de résolution des problèmes sont des éléments à mettre en place dans cette optique.
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